La pratique du jonglage a traversé les époques sans vraiment pouvoir conclure sur l’utilité ou l’usage de la jonglerie au cours des siècles. Rituel religieux ? Technique de chasse ? Technique militaire ? Un divertissement ? L’expression d’une créativité artistique ou de performances physiques ?

Dans tous les cas, le jonglage est la démonstration d’une grande compétence qui demande équilibre, coordination et motricité ! Il consiste en un lancer d’objets avec virtuosité. Son histoire reste encore à établir et repose à ce jour sur des hypothèses sans vraiment cerner la fonction sociale de cette pratique.

Une origine millénaire

Les premiers témoignages de la pratique du jonglage datent de l’antiquité. Le plus ancien date de l’époque égyptienne (2000 avant JC) par la représentation d’une scène de jonglage entre deux femmes sur la nécropole princière de Beni Hassan en Égypte. D’autres représentations sur des vases datant de la Grèce Antique laissent à penser que le jonglage est une pratique populaire. En chine en 600 avant JC, l’art de la guerre rend capable de jongler avec 7 épées. A l’époque romaine, les légionnaires romains étaient entraînés au jonglage pour parfaire leur habilité dans le maniement de leurs armes. La pratique de Hiko, exclusivement par les femmes du royaume de Tonga, est un jonglage rituel associé à la cueillette de fruits.

Au Moyen Age, le terme de jonglerie apparaît désignant l’ensemble des pratiques de divertissements menées par les troupes de troubadours ou lors des fêtes foraines. Associé à d’autres activités telles que les tours de magie, les dresseurs d’animaux ou la danse, le jonglage est aux prémices d’une expression artistique. 

Avec l’apparition du cirque moderne au XIXème siècle, les jongleurs se professionnalisent et la pratique du jonglage devient un numéro à part entière dans les programmes de cirque et Music Hall. Les techniques de jonglage ainsi que la mise en scène se diversifient notamment sous l’influence des troupes d’artistes asiatiques, détentrices d’un style inédit en Europe. 

Et le jongleur devient artiste !

Des jongleurs célèbres se succèdent et s’alimentent.

L’italien Erico Rastelli (1896-1931) est reconnu comme « le plus grand jongleur de tous les temps » et imprègne l’art du jonglage par l’introduction d’un grand nombre d’objets jonglés et un jeu désynchronisé pour diversifier les équilibres et les figures 

Et pourquoi pas vous ? 

Bâtons, massues, balles, assiettes, anneaux, objets du quotidien ou rudimentaire, tout est bon pour jongler et la recherche de performance pousse à mobiliser toutes les parties du corps, à utiliser un maximum d’objets ou à faire le maximum de touches ou lancers. 

Quelle que soit la finalité du jonglage, c’est bien l’habileté et la dextérité qui unissent toutes les pratiques et l’envie de s’amuser de la pesanteur. 

Une bonne dose de persévérance et de l’entraînement pour enchaîner les mouvements circulaires des mains sont les ingrédients nécessaires à l’apprentissage du jonglage et défier l’improbable. Pour entrer dans l’univers de la jonglerie,   la cascade à 3 balles est la première figure de base du jonglage à maîtriser !

Alors lancez-vous !

Pour aller plus loin : https://cirque-cnac.bnf.fr/fr/jonglerie/manipulation-objets/cultures